Accélération de la croissance de l’emploi au Canada malgré la faiblesse des données
By Nathan Janzen
En résumé :
- Le mois d’octobre est le deuxième mois consécutif au cours duquel les principales données sur le marché du travail ont été meilleures que ce que l’on craignait, en particulier le taux de chômage, qui est resté stable après avoir fléchi en septembre. Cependant, les données ont une fois de plus été moins bonnes que ne le laissaient entendre les manchettes. La demande de travailleurs a continué à ralentir, car les offres d’emploi ont diminué. Nous continuons donc de penser que la trajectoire la plus probable à court terme pour le taux de chômage est une hausse plutôt qu’une baisse.
- Nous estimons qu’il est plus urgent pour la Banque du Canada de réagir à la sous-performance de l’économie canadienne (et à la diminution des pressions inflationnistes) en décrétant des baisses de taux d’intérêt plus importantes et plus nombreuses que celles des autres banques centrales des pays avancés. Notre scénario de base prévoit que la Banque du Canada réduira encore le taux du financement à un jour de 50 points de base en décembre.
Les données :
- En octobre, 15 000 emplois ont été créés, ce qui est proche des prévisions et reste bien en deçà de l’accroissement de la population (toujours élevé : 85 000 en octobre).
- Le taux de chômage s’est toutefois maintenu à 6,5 % après avoir baissé en septembre pour la première fois depuis le mois de janvier.
- Les données sous-jacentes aux chiffres globaux de l’emploi et du chômage ont été mitigées.
- Les emplois à temps plein ont augmenté de 26 000 (progression partiellement neutralisée par la perte de 11 000 emplois à temps partiel) et les heures travaillées ont augmenté de 0,3 %.
- Le taux de chômage n’est toutefois resté stable que grâce à la diminution du taux d’activité (64,8 % contre 64,9 % en septembre et 65,1 % en août) et à un net recul du chômage chez les jeunes travailleurs (20-24 ans), qui a compensé les hausses enregistrées dans les autres groupes d’âge.
- Les données du marché du travail des jeunes ont été très volatiles, mais le taux de chômage dans la tranche d’âge de 25 à 54 ans, qui constitue l’essentiel de la main-d’œuvre, a continué d’augmenter, une nouvelle hausse (à 5,6 %) s’étant produite en octobre.
- La croissance des salaires est passée de 4,6 % en septembre à 4,9 %, mais les salaires restent en retard par rapport aux conditions économiques globales. La baisse des offres d’emploi (qui continuent de diminuer) et la hausse des taux de chômage indiquent encore que la croissance des salaires ralentira à l’avenir.
- La moyenne mobile sur trois mois du taux de chômage global a atteint un nouveau sommet postpandémie en octobre, principalement en raison d’une légère hausse de la part du chômage dû aux licenciements permanents.
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