Semaine du 22 juillet 2024

Le taux de référence passera à 4,5 % si la Banque du Canada (BdC) baisse à nouveau son taux d’intérêt

Le ralentissement de l’inflation au Canada en juin, après une hausse-surprise en mai, a apporté un léger répit et laisse entrevoir pour mercredi une nouvelle baisse du taux de 25 points de base qui s’ajoutera à celle effectuée en juin par la BdC.

Tout comme lors de sa réunion de juin, nous pensons que la banque centrale soulignera le contexte de ralentissement économique et le repli généralisé de l’inflation sous-jacente sans toutefois fournir d’autres directives sur les futures baisses de taux. La tendance à l’assouplissement sera donc moins manifeste, compte tenu des récentes données irrégulières de l’indice des prix à la consommation. Les mesures privilégiées de l’inflation « de base » de la BdC ont légèrement augmenté sur une base annualisée de trois mois depuis avril, mais les données plus faibles enregistrées en début d’année signalent une tendance à la baisse des données annualisées sur six mois.

Les indicateurs de l’Enquête sur les perspectives des entreprises du T2 laissent entrevoir une nouvelle diminution des pressions sur les prix, moins d’entreprises prévoyant des augmentations de prix plus importantes ou plus fréquentes au cours de la prochaine année. Les entreprises continuent d’anticiper une baisse de l’inflation et un repli de la croissance des salaires, en raison du refroidissement des conditions du marché du travail et de la hausse du taux de chômage. Les données de l’Enquête sur l’emploi, la paie et les heures (EERH) de jeudi devraient refléter ces tendances. Les données de croissance des salaires selon l’EERH et du taux d’inoccupation des emplois en avril se sont déjà rapprochées des niveaux d’avant la pandémie. Le salaire horaire a augmenté de 3 % par rapport à l’an dernier, contre 2,7 % en 2019 avant la pandémie, et le taux d’emplois vacants est revenu au taux moyen de 2019, soit 3,2 %. Nous prévoyons une nouvelle baisse de ces données en mai.

Données à surveiller pour la semaine à venir :

  • Nous nous attendons à ce que le PIB américain augmente de 1,4 % (en chiffres annualisés) au deuxième trimestre de 2024, soit une croissance similaire à celle du premier trimestre. Une grande partie de cette augmentation au deuxième trimestre est attribuable à la hausse de la consommation des ménages, qui a compensé la baisse des investissements résidentiels, les mises en chantier ayant eu tendance à diminuer. Les déficits commerciaux se sont probablement creusés au cours du même trimestre, la hausse des exportations n’ayant pas suffi à rattraper la croissance des importations.
  • Nous prévoyons une hausse de la consommation des particuliers (+0,3 %) en juin, soit un peu plus que le taux de 0,2 % enregistré en mai. Le revenu personnel a probablement augmenté de 0,3 % en juin, en baisse par rapport au mois précédent (0,5 %), ce qui est cohérent avec le ralentissement de la croissance des salaires observé plus tôt dans le rapport sur la masse salariale.

Le présent rapport a été rédigé par Claire Fan, économiste et Carrie Freestone, économiste.

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