Baisse de taux de la Fed probable en décembre, malgré les données d’octobre sur l’IPC des États-Unis

En résumé :

  • Les données d’octobre sur l’IPC ont été largement conformes aux attentes et ne devraient pas empêcher la Réserve fédérale de réduire les taux d’intérêt en décembre. Nous estimons qu’il est plus urgent pour la Banque du Canada de réagir à la sous-performance de l’économie canadienne (et à la diminution des pressions inflationnistes) en décrétant des baisses de taux d’intérêt plus importantes et plus nombreuses que celles des autres banques centrales des pays avancés. Notre scénario de base prévoit que la Banque du Canada réduira encore le taux du financement à un jour de 50 points de base en décembre.
  • L’inflation a encore ralenti comparativement au début de l’année, et la détente (graduelle) des marchés du travail laisse croire que les taux d’intérêt sont plus élevés que nécessaire pour que la croissance des prix revienne durablement à l’objectif de 2 % de la Fed, malgré la résilience de l’économie américaine et l’effet inflationniste d’un important déficit budgétaire.
  • La Réserve fédérale est encore très dépendante des données et pourra compter sur un autre mois de données sur l’inflation et le marché du travail pour orienter sa prochaine décision en décembre. Nous tablons sur une réduction de 25 points de base de la fourchette des taux des fonds fédéraux en décembre et en janvier, puis sur son maintien pour le reste de 2025 entre 4 % et 4,25 %.

Les données :

  • La croissance des prix aux États-Unis en octobre n’a dans l’ensemble causé aucune surprise, l’IPC global ayant gagné 0,2 %, ce qui a porté le taux d’une année sur l’autre à 2,6 %, comparativement à 2,4 % en septembre.
  • L’IPC de base (hors alimentation et énergie) a également progressé, de 0,3 % (une hausse encore plus importante que la « moyenne ») en octobre et de 3,3 % par rapport à l’an dernier.
  • Les deux tiers de la croissance de l’IPC de base d’une année sur l’autre proviennent toujours des loyers élevés, dont la croissance ralentira à mesure que leur fléchissement sur le marché se répercutera sur l’IPC avec un décalage tandis que les baux sont renouvelés.
  • Nous estimons malgré tout que la portée des tensions inflationnistes dans les composantes hors logement s’est également élargie. Le panier de l’IPC hors logement, dont les prix ont dépassé les 3 % annualisés au cours des trois derniers mois, s’est établi à un peu moins de 50 % en octobre. Ce taux est encore bien inférieur aux 90 % enregistrés en 2022, mais supérieur aux 30 % enregistrés durant l’été.
  • L’augmentation de la moyenne mobile sur trois mois de la « super inflation de base » de la Fed (services de base hors loyers) s’est accélérée pour atteindre un taux annualisé de 4,3 % et de 4,4 % d’une année sur l’autre comparativement à 4,3 % en septembre.
  • Les prix des biens ont peu fluctué après avoir augmenté de 0,2 % en septembre, et ils étaient encore inférieurs de 1,2 % au taux inscrit l’an dernier.


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