La menace de perturbations majeures du commerce international éclipse ce qui aurait été une amélioration substantielle de l’économie canadienne.

L’effet positif de la baisse des taux d’intérêt s’est manifesté plus tôt que nous ne l’avions prévu il y a trois mois, sans les menaces de droits de douane. La croissance du produit intérieur brut du Canada au quatrième trimestre a été beaucoup plus forte que ce que nous pensions, grâce surtout à une augmentation des dépenses des ménages (tant pour les produits de consommation que pour l’immobilier) et à un bond des investissements des entreprises. Les marchés du travail ont montré des signes manifestes d’amélioration, le taux de chômage chutant à 6,6 % en janvier et en février, par rapport au sommet de 6,9 % atteint en novembre.

La faiblesse du dollar canadien (une conséquence des réductions de taux d’intérêt plus précoces et plus prononcées l’an dernier) a fait augmenter les coûts pour les importateurs, mais a aussi rendu les exportations et les actifs canadiens moins chers pour les acheteurs étrangers. Les investissements directs étrangers nets dans le secteur manufacturier canadien (les investissements étrangers au Canada moins les investissements canadiens à l’étranger) ont connu leur meilleure année depuis 2007 en 2024, grâce à un afflux d’investissements étrangers au second semestre.

Toutefois, nous pensons que l’intensification des risques liés aux droits de douane américains a fait dérailler ce dynamisme. Le rythme et le volume des menaces commerciales et l’instauration intermittente de droits de douane réels ont été sans précédent. Les droits de douane généraux de 25 % appliqués sur le Canada et le Mexique au début du mois ont fait grimper, du moins temporairement, le taux effectif moyen des droits de douane américains à son plus haut niveau depuis les années 1930, avant d’être partiellement annulés dans les jours suivants pour les produits visés par l’ACEUM, l’accord de libre-échange remplaçant l’ALENA et négocié par la première administration Trump.

Le filet de sécurité offert par l’ACEUM a des limites

Notre scénario de base continue de supposer que les hausses très perturbatrices des droits de douane généraux imposées brièvement au début du mois seront évitées, car elles nuiraient également à l’économie américaine (voir plus de renseignements ici). Toutefois, les augmentations réelles et annoncées des droits de douane se multiplient et plombent la confiance des consommateurs et des entreprises.

L’annulation rapide de ces majorations pour les importations américaines de produits canadiens et mexicains visés par l’ACEUM sera bénéfique. Selon nos estimations, plus de 90 % des exportations canadiennes vers les États-Unis l’an dernier devraient être admissibles à une exemption des droits de douane en vertu des règles de l’ACEUM. On a fait largement état que l’année dernière, seulement 38 % des exportations canadiennes ont réellement bénéficié de l’ACEUM, mais cela est probablement dû au fait que les taux d’autres droits de douane généraux non liés à l’accord étaient déjà nuls. Dans bien des cas, le respect des critères de libre-échange au titre de l’ACEUM nécessitera des démarches supplémentaires, comme de nouvelles formalités administratives pour satisfaire aux exigences des règles d’origine, mais cela devrait être réalisable.

Malgré tout, les risques généraux liés au commerce international ne disparaîtront pas. Selon nos estimations, environ 6 % des exportations canadiennes vers les États-Unis ne sont pas protégées par l’ACEUM, y compris une grande partie du secteur aérospatial. Les mesures tarifaires ciblant des secteurs précis comme l’acier et l’aluminium sont plus susceptibles de perdurer. Et l’imprévisibilité de la politique commerciale américaine sape la confiance des entreprises (et sans doute les plans d’investissement), même en l’absence de droits de douane supplémentaires.

La menace d’imposition de « droits de douane de réciprocité » à compter du 2 avril plane également. Bien que les détails demeurent vagues, des rapports laissent croire que ces mesures cibleraient des barrières commerciales perçues, mais non réelles, liées aux taxes à la consommation, telles que la TPS/TVH du Canada, ainsi que d’autres obstacles non commerciaux.

Les manchettes ont accordé une attention disproportionnée aux droits de douane, tantôt appliqués, tantôt suspendus, visant le Canada et le Mexique, mais les droits de douane américains sur les importations en provenance de Chine ont augmenté de 20 %. Cette hausse suffit à porter le taux effectif moyen des droits de douane américains à plus de 5 %, bien au-dessus du sommet de 3 % atteint pendant le premier mandat de Trump. Nous nous attendons à ce que l’économie américaine pâtisse du relèvement des droits de douane sur les importations en provenance de la Chine, particulièrement dans le secteur manufacturier fortement intégré. Cet impact entraînera également une baisse de l’activité manufacturière au Canada.

Les mesures de rétorsion du Canada, bien que plus ciblées que les politiques américaines, feront croître les prix canadiens

Les mesures de rétorsion (partielles) du Canada sont conçues pour encourager le remplacement des biens produits aux États-Unis, mais entraîneront tout de même une hausse des coûts au pays. Nous avons déjà mentionné que les États-Unis ne représentent qu’environ 35 % des importations visées par les premières mesures de représailles du Canada, ce qui laisse (relativement) plus d’options pour substituer d’autres produits importés et permettre aux consommateurs d’acheter des produits de remplacement exempts de droits de douane.

Néanmoins, les mesures de rétorsion augmenteront les coûts pour certains importateurs, et le montant des importations visées continue de croître. Les précisions sur les droits de douane appliqués à 30 milliards de dollars supplémentaires d’importations canadiennes, en réponse à ceux imposés sur l’acier et l’aluminium, sont encore à venir.

La Banque du Canada réduira à nouveau les taux d’intérêt

La Banque du Canada aurait pu être en mesure de mettre fin rapidement à son cycle de réduction des taux d’intérêt si les risques commerciaux ne s’étaient pas intensifiés. Les données sur le PIB et le marché du travail canadiens semblaient se raffermir suffisamment à la fin de 2024 et au début de 2025 pour remettre sérieusement en question la nécessité d’autres baisses de taux.

Nous avons déjà indiqué que la politique budgétaire est un outil plus efficace pour répondre aux effets immédiats des droits de douane que la politique monétaire. Les baisses de taux d’intérêt influent sur l’économie en général et avec un décalage important, tandis que l’incidence initiale des chocs commerciaux se fait sentir rapidement et se concentre dans un sous-ensemble de secteurs largement tributaires du commerce international.

Or, les perturbations commerciales freineront la croissance au cours des prochains trimestres et l’incertitude menace déjà d’étouffer des signes précurseurs encourageants pour les investissements des entreprises. Et les taux d’intérêt sont encore relativement élevés ; à l’issue de la réduction de taux opérée par la Banque du Canada en mars, le taux du financement à un jour se situe au milieu de la fourchette de 2,25 % à 3,25 % que la banque centrale considère comme ayant des répercussions neutres sur l’économie. Nous prévoyons que la Banque du Canada abaissera le taux du financement à un jour à 2,25 % d’ici l’été.

Les droits de douane et l’incertitude ralentiront la reprise économique canadienne

Notre hypothèse de base continue de prévoir une faible croissance de la production canadienne en 2025, imputable au ralentissement de l’expansion démographique et aux risques importants liés aux droits de douane. Les dépenses de consommation devraient augmenter à un rythme inférieur de près de moitié à celui observé l’année dernière, alors que l’accroissement de la population ralentit et que l’incertitude liée aux guerres commerciales pousse les ménages à épargner davantage par mesure de précaution.

Les données décevantes sur les reventes de logements en février témoignent d’un affaiblissement des investissements résidentiels. Nous prévoyons que ce repli se poursuivra au milieu de l’année, alors que les incertitudes entourant les échanges commerciaux incitent les acheteurs et les vendeurs à se retirer du marché.

Selon nos prévisions, la croissance par habitant devrait tout de même être plus élevée en 2025 qu’elle ne l’était en 2024 ou en 2023. Des améliorations sont attendues au second semestre, dans la foulée d’une baisse continue des taux d’intérêt. Nous pensons toutefois que l’escalade des risques liés aux droits de douane viendra considérablement entraver les investissements supplémentaires prévus par les entreprises, en particulier dans le secteur manufacturier, qui est fortement tributaire des échanges commerciaux. À notre avis, tant les importations que les exportations seront minées par les menaces d’une guerre commerciale.

Prévisions provinciales

La guerre commerciale en cours se déroule différemment d’une région à l’autre du Canada. La dernière série de droits de douane des États-Unis touche plus particulièrement les provinces tributaires du commerce, tandis que les autres sont mieux protégées.

Selon nous, la croissance de l’Ontario (1,2 %) et celle du Québec (1,1 %) seront les plus vulnérables à ces nouvelles perturbations commerciales, étant donné que les assises manufacturières de ces deux provinces sont au coeur du différend. Le Nouveau-Brunswick (1 %) devrait aussi être durement touché en raison de sa forte dépendance à l’égard de la demande des États-Unis.

Les provinces dont les partenaires commerciaux et les secteurs sont variés devraient faire meilleure figure, car la baisse des taux d’intérêt libère la demande refoulée et les exportations sont réorientées vers de nouveaux marchés. Néanmoins, les retombées provenant des provinces qui s’en sortiront moins bien risquent d’entraver la croissance.

La Colombie-Britannique est l’une des rares provinces qui devraient connaître une reprise cette année. Les ménages étant lourdement endettés, ils sont particulièrement sensibles aux variations des taux d’intérêt. Par conséquent, la croissance pourrait s’accélérer pour atteindre 1,5 % en 2025. La Colombie-Britannique est aussi l’une des provinces les moins dépendantes de la demande des États-Unis. Elle bénéficie ainsi d’une certaine protection contre les conséquences du conflit commercial actuel.

L’Alberta (2,4 %) et la Saskatchewan (1,9 %) devraient demeurer parmi les meneurs dans le classement provincial cette année, car les secteurs des ressources tiendront le coup malgré les difficultés potentielles découlant des droits de douane des États-Unis. Le Manitoba (1,4 %) devrait toutefois enregistrer une croissance inférieure à la moyenne nationale, étant donné que son élan sera freiné par ses liens économiques étroits avec les provinces sensibles au commerce.

Dans l’est du pays, la plupart des économies seront en perte de vitesse à cause du ralentissement de la croissance démographique et de la diminution de la demande résultant de la décélération de la croissance dans les provinces voisines de l’Ontario et du Québec. Selon les prévisions, la croissance restera cependant supérieure à la moyenne nationale dans la majeure partie de la région, exception faite du Nouveau-Brunswick.

COLOMBIE-BRITANNIQUE – Des taux d’intérêt moins élevés stimuler ont la croissance

Nous prévoyons un certain regain de vigueur de l’économie de la Colombie-Britannique en 2025 et une accélération de la croissance à 1,5 %. Bien que les tensions commerciales persistantes avec les États-Unis pèseront sur la confiance des investisseurs et sur le marché extérieur , la Colombie-Britannique est moins vulnérable que les autres provinces aux droits de douane, étant donné que ses exportations vers les États-Unis représentent une part inférieure à la moyenne du total de la province. Cette situation place la province dans une position relativement favorable pour faire face à l’incertitude . Les consommateurs ont vite fait de modifier leurs habitudes de consommation à la faveur de l’abaissement des taux d’intérêt, ce qui a stimulé l’économie de la province.

Notre prévision de croissance du PIB réel pour 2025 reste inchangée par rapport à nos prévisions de décembre , car elle tient déjà compte de la faiblesse des investissements des entreprises imputable à l’incertitude économique et à l’achèvement de grands projets. Nous nous attendons à ce que la croissance économique de la province (1,5 %) reste conforme à la moyenne nationale. Il s’agit toutefois d’une accélération comparativement à la croissance de 0,9 % actuellement estimée pour 2024, qui reflète une augmentation des gains d’emploi et des dépenses de consommation.

Les consommateurs de la Colombie-Britannique ont augmenté leurs dépenses plus rapidement que prévu en raison de l’abaissement des taux d’intérêt, ce qui a stimulé la croissance économique à la fin de 2024. Cette tendance devrait se poursuivre cette année, car l’effet retardé des réductions de taux d’intérêt passées allège le fardeau de l’endettement des consommateurs et libère la demande accumulée. D’autres baisses de taux en 2025 seront également utiles.

Malgré l’assombrissement des perspectives pour les exportations et les investissements, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises dans ces secteurs de l’économie provinciale. Le gouvernement de la Colombie-Britannique simplifie déjà le processus réglementaire pour le projet North Coast Transmission Line afin de soutenir des projets visant le gaz naturel liquéfié et les minéraux critiques, en réaction aux perturbations commerciales. En fait, la province a accéléré 18 projets de ressources naturelles d’une valeur combinée de 20 milliards de dollars pour stimuler les exportations vers les marchés étrangers.

La dépréciation du dollar canadien et la détérioration des relations avec les États-Unis pourraient être de bon augure pour le tourisme provincial cet été, étant donné qu’un plus grand nombre de Canadiens voyageront dans leur pays et que les Américains profiteront de la vigueur de leur monnaie.

ALBERTA – En tête de peloton

Nous nous attendons à ce que l’Alberta surpasse de nouveau toutes les autres économies provinciales en 2025, avec un taux de croissance de 2,4 %. La hausse démographique relativement marquée et la production accrue de pétrole – grâce à l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain (TMX) – devraient demeurer les principaux moteurs de croissance, malgré les obstacles potentiels liés aux droits de douane américains.

Même si l’Alberta compte beaucoup sur la demande des États-Unis en matière d’exportations, avec près de 89 % de ses exportations de marchandises dirigées vers le sud, les produits énergétiques représentent la majeure partie de celles-ci, soit environ 82 %. Les droits de douane américains posent un risque de baisse pour les perspectives de la province, mais leur incidence pourrait être compensée en partie par les prix pétroliers plus élevés payés par les raffineurs américains et par les ajustements monétaires, plutôt que par une réduction directe de la production pétrolière.

La production pétrolière a atteint un sommet record en 2024, grâce à l’expansion de l’oléoduc TMX. Comme l’oléoduc en est à sa première année complète d’exploitation, la production devrait rester élevée. Les exportations acheminées par le TMX ont déjà atteint la capacité visée par les contrats, ce qui permet de diversifier les marchés de l’Alberta et accroît le prix relatif que les producteurs albertains reçoivent.

Bien que la croissance démographique devrait ralentir considérablement, elle demeure un atout important de l’Alberta. Nous croyons qu’elle dépassera probablement 2 % en 2025. Ce taux serait le plus élevé parmi les provinces, même s’il s’agit d’une diminution de près de moitié par rapport à 2024. L’avantage de la province sur le plan de l’accessibilité continue d’attirer des migrants internationaux et interprovinciaux. L’accroissement soutenu de la population et la baisse des taux d’intérêt alimenteraient le dynamisme du marché du logement si ce n’était de l’incertitude créée par la guerre commerciale.

Le marché de l’emploi de l’Alberta a connu un essor à l’aube de 2025, bien que l’incertitude liée au commerce pourrait désormais peser sur les investissements des entreprises et l’embauche. Les entreprises des secteurs public et privé de l’Alberta prévoyaient auparavant augmenter leurs dépenses en immobilisations de 8,2 % en 2025, selon une enquête menée par Statistique Canada bien avant que les États-Unis ne menacent le Canada de droits de douane. Des hausses importantes étaient prévues au sein des secteurs de l’exploitation minière (+11 %) et de la fabrication (+26 %), ce qui aurait stimulé l’activité économique et l’emploi dans la province cette année.

La baisse des taux d’intérêt offrira un répit aux consommateurs, en atténuant les pressions exercées par l’endettement des ménages. L’instauration d’une nouvelle tranche d’imposition sur le revenu des particuliers de 8 % pour ceux qui gagnent jusqu’à 60 000 $ devrait également favoriser les dépenses de consommation, contribuant ainsi à atténuer les turbulences liées au commerce.

SASKATCHEWAN – Résilience face aux menaces de droits de douane

Cette année, des projets de construction d’envergure devraient propulser l’économie de la Saskatchewan, qui progressera selon nous de 1,9 %. La diversification des marchés d’exportation de la province, dont la part des biens destinés aux États-Unis (59 %) est inférieure à la moyenne, pourrait aider à atténuer l’incidence des droits de douane américains.

Malgré la confusion générale et les risques engendrés par l’évolution rapide de la politique commerciale américaine, certains des principaux exportateurs de la Saskatchewan pourraient être moins susceptibles qu’il n’y paraît de subir une perte d’activité à cause des droits de douane. En effet, les grands produits d’exportation comme la potasse, le canola et l’uranium sont en concurrence avec un nombre restreint de substituts nationaux viables sur le marché américain. Même si les droits de douane pourraient avoir une incidence sur les exportateurs d’énergie, de canola et d’autres produits agricoles, une grande partie du fardeau économique pourrait au final incomber aux clients américains.

Les mesures de représailles récemment annoncées par la Chine, et adoptées en réponse aux droits de douane du Canada imposés sur les VE et les produits métallurgiques chinois l’automne dernier, font peser des risques de baisse sur les perspectives en ciblant l’huile de colza, les tourteaux et d’autres produits agricoles de la province. Bien que nos premières estimations indiquent que ces droits de douane pourraient influer sur une part relativement faible des exportations internationales totales de la Saskatchewan (environ 1,5 %, ou 676 millions de dollars en valeur d’exportation 1), le plus grand risque réside dans la possible escalade du conflit commercial. Soulignons que les exportations de graines de canola ont été exclues de la dernière liste des droits de douane de la Chine. En 2024, la Saskatchewan a exporté pour environ 2,2 milliards de dollars de graines de canola vers la Chine, ce qui fait de celle-ci le plus grand marché d’exportation de la province pour ce produit.

Grâce à d’importants projets de construction en cours, comme la phase 1 de la mine de potasse Jansen, le secteur de la construction devrait demeurer vigoureux et soutenir la croissance de l’emploi. Les intentions de dépenses en immobilisations font état d’une hausse de 11 % des dépenses prévues en Saskatchewan cette année, dans la foulée du fort dynamisme des années précédentes. Cependant, la guerre commerciale jette une ombre inquiétante. L’abandon d’un important projet de transformation du canola d’une valeur de 2 milliards de dollars est une preuve flagrante de l’incidence négative que peut avoir l’incertitude liée aux droits de douane.

On s’attend à ce que la baisse des taux d’intérêt et la faiblesse de l’inflation alimentent les dépenses des ménages, contribuant ainsi à maintenir la croissance de la Saskatchewan au-dessus de la moyenne canadienne pour une quatrième année consécutive. En raison du resserrement relatif du marché de l’emploi, le taux de chômage est demeuré inférieur à celui observé dans toutes les provinces, sauf le Québec. Cette situation, qui renforce la hausse des salaires, devrait donc soutenir les dépenses des ménages cette année.

L’avantage de la province sur le plan de l’accessibilité et les possibilités d’emploi ont été favorables à son marché du logement, qui a été l’un des plus actifs au pays au cours de la dernière année. Les reventes de logements ont connu un solide rebond de 8,8 % l’an dernier, et cet élan devrait persister en 2025, à moins d’un choc économique majeur par suite de la guerre commerciale.


1. Comprend les exportations intérieures classées sous les codes SH 03, 16, 0203, 071310, 151411, 151419, 151491, 151499, 230641 et 230649 en 2024.

MANITOBA – Les nuages tarifaires s’amoncellent

La croissance économique du Manitoba devrait se situer près de la moyenne nationale à 1,4% cette année. Ce ralentissement reflète en partie l’incertitude considérable que la guerre commerciale lancée par les États-Unis contre le Canada a créée pour les exportateurs de la province, et pour toutes les entreprises et tous les ménages de façon générale.

Comme environ 70 % des exportations internationales de biens du Manitoba sont destinées aux États-Unis, la province demeure très vulnérable aux perturbations commerciales. De plus, l’ampleur de ses liens commerciaux interprovinciaux avec l’Ontario et le Québec, qui sont tous deux très vulnérables aux droits de douane américains, pose d’autres risques de baisse pour les perspectives de la province.

Des obstacles commerciaux importants et leur incidence générale sur la confiance pèseraient lourdement sur le marché du travail du Manitoba, où nous prévoyons que le taux de chômage grimpera à 6,3 % cette année.

Sur le plan intérieur, la baisse des taux d’intérêt favorisera les dépenses de consommation et la demande de logements. Les reventes de maisons se sont solidement redressées l’an dernier, augmentant de 11,3 %, et nous nous attendrions (normalement) à ce que cet élan perdure largement en 2025. Toutefois, la remise en vigueur de la taxe sur les carburants au début de l’année constituera un coût supplémentaire pour les ménages et neutralisera probablement en partie l’effet positif de la baisse des taux d’intérêt sur les dépenses de consommation.

Les intentions de dépenses en immobilisations pour 2025 étaient censées augmenter de 3,2 % (avant le déclenchement de la guerre commerciale), ce qui correspond à une hausse nominale plus modeste que les années précédentes. Toutefois, l’incertitude entourant les droits de douane américains pourrait avoir freiné davantage les projets d’investissement. De fortes augmentations prévues dans les secteurs des mines (132 millions de dollars) et du transport et de l’entreposage (202 millions de dollars) pourraient aider à protéger l’économie contre un ralentissement plus marqué.

Les investissements publics dans le secteur de la construction demeurent un facteur positif, étant soutenus par l’important plan quinquennal d’immobilisations du Manitoba.

ONTARIO – Au cœur de la tourmente

Au second semestre de 2024, l’Ontario a manifesté un dynamisme plus fort que prévu. Les entreprises ont augmenté leurs dépenses en immobilisations, étant donné que la Banque du Canada poursuivait l’abaissement des taux d’intérêt, et la confiance des consommateurs s’est raffermie en raison de l’allègement de leur endettement. Cette situation nous a incités à relever notre estimation de croissance pour 2024, qui est passée de 0,7 % à 1,5 %. Elle a aussi préparé le terrain à une accélération de la croissance en 2025. Toutefois, les perturbations commerciales actuelles exerceront probablement un important effet de freinage.

Tout bien considéré, nous prévoyons que la croissance en Ontario ralentira à 1,2 % cette année, bien en deçà de la croissance moyenne nationale de 1,5 %. En raison des liens commerciaux étroits de l’Ontario avec les États-Unis et de son économie axée sur la fabrication, l’économie de cette province se retrouvera vraisemblablement au cœur de la tourmente, ce qui mettra fin à l’élan économique amorcé au second semestre de 2024.

L’Ontario est la province la plus vulnérable aux perturbations commerciales avec les États-Unis. Les chaînes logistiques profondément intégrées représentent un handicap important pour la province, étant donné que les principales cibles des frappes tarifaires (y compris le secteur de l’automobile et l’acier) se trouvent au cœur même de la base manufacturière de l’Ontario.

Les droits de douane sur les automobiles, en particulier, porteraient un dur coup à l’économie ontarienne. Les automobiles représentent plus du quart des exportations de l’Ontario, et plus de 5 milliards de dollars en véhicules et en pièces ont été expédiés aux États-Unis en 2023, ce qui équivaut à 14 % du PIB de l’Ontario. Les tensions dans ce secteur pourraient entraîner des pertes d’emplois généralisées, particulièrement chez les travailleurs du secteur manufacturier où 10 % des travailleurs de l’Ontario occupent un emploi.

L’administration américaine envisage aussi d’imposer des droits de douane sur l’acier, ce qui représente un autre obstacle potentiel pour l’économie de l’Ontario cette année. L’acier destiné aux États-Unis représente 4,2 % des exportations totales de l’Ontario. Bien qu’une partie des coûts sera transférée aux consommateurs américains, comme ce fut le cas lors de l’imposition de droits de douane en 2018 et 2019, les producteurs de l’Ontario subiront tout de même des pressions considérables, ce qui aura une incidence sur la croissance globale.

Avant que la guerre commerciale ne s’intensifie, le secteur manufacturier de l’Ontario semblait sur le point de connaître une excellente année. Selon l’enquête sur les projets de dépenses en immobilisations de Statistique Canada (menée avant les dernières nouvelles concernant les droits de douane), on prévoyait une augmentation de 8,7 % de l’ensemble des intentions d’investissement dans la province en 2025, à la faveur d’une forte hausse de 24 % des investissements dans le secteur manufacturier. Toutefois, dans le contexte actuel des droits de douane, il est peu probable que les intentions en matière de dépenses en immobilisations se concrétisent entièrement.

QUEBEC – L’incertitude entrave la croissance

L’année 2025 devrait normalement être une année de transition vers une croissance plus équilibrée au Québec, grâce aux consommateurs, aux entreprises, au gouvernement et au marché extérieur. Après deux années difficiles, la diminution de l’inflation et l’abaissement des taux d’intérêt créeront un contexte plus favorable à la demande intérieure. Mais la guerre commerciale avec les États-Unis vient compliquer la situation. L’incertitude qu’elle génère pèsera, peut-être lourdement, sur les décisions liées aux investissements et aux dépenses. Selon notre scénario de base, la croissance devrait s’établir à 1,1 % cette année, comparativement à 1,3 % en 2024. Une décélération marquée représenterait un risque évident en cas d’intensification du conflit.

Les baisses successives de taux d’intérêt de la Banque du Canada depuis juin ont permis aux ménages d’accélérer le rythme au second semestre de l’année dernière. Elles ont entraîné une reprise soutenue du marché du logement, où l’activité est revenue aux niveaux prépandémiques à la fin de l’année, à une hausse de la construction résidentielle et au raffermissement de la croissance des dépenses de consommation, notamment pour les véhicules automobiles et autres articles importants. Nous nous attendons à ce que ces tendances demeurent positives en 2025 alors que nous prévoyons de nouvelles baisses de taux de notre banque centrale, même si les niveaux d’anxiété élevés sont susceptibles de les entraver sérieusement.

La dégradation des perspectives démographiques causera aussi des difficultés. La croissance démographique devrait ralentir considérablement cette année, en raison de la réduction de l’immigration. Cette croissance, qui avait atteint 2,4 % en 2024, pourrait ralentir à 0,6 %. L’immigration en plein essor depuis 2022 a sensiblement favorisé l’économie provinciale, ainsi que d’autres régions du pays, mais elle a exercé des pressions sur les infrastructures, y compris le logement.

La situation n’est pas non plus particulièrement robuste du côté des entreprises. Au Québec, la forte progression des dépenses en immobilisations des dernières années est en perte de vitesse. Les dépenses d’investissement non résidentiel se sont stabilisées l’an dernier, en tenant compte de l’inflation, et les intentions pour 2025 selon un sondage indiquent une faible progression de 730 millions de dollars (1,1 %) en valeur nominale. En fait, le secteur privé prévoit une baisse des dépenses de 290 millions de dollars (0,9 %) cette année, causée par un recul marqué de 630 millions de dollars des plans des fabricants équipements électriques, imputable en partie au report indéfini d’un important projet de batteries pour véhicules électriques. Les fortes augmentations prévues dans les secteurs des services publics (1,3 milliard de dollars) et de l’administration publique (500 millions de dollars) ont plus que contrebalancé la faiblesse du secteur privé.

NOUVEAU-BRUNSWICK – Fortement vulnérable au conflit commercial avec les États-Unis

La forte dépendance du Nouveau-Brunswick à la demande américaine et la faiblesse des dépenses de consommation pèsent sur les perspectives de la province. Bien qu’une hausse des ventes manufacturières à la fin de l’année dernière ait entraîné une légère révision à la hausse de nos prévisions de croissance pour 2024 (de 1,1 % à 1,3 %), nous continuons de croire que la croissance au Nouveau-Brunswick ralentira à 1,0 % en 2025.

L’économie du Nouveau-Brunswick figure parmi les plus vulnérables au conflit commercial en cours avec les États-Unis. La province dépend de loin le plus de la demande américaine : 90 % de ses exportations sont destinées à ce pays. Les produits pétroliers raffinés dominent ces exportations, représentant 64 % des expéditions vers les États-Unis. Ils ne font pas l’objet d’un examen aussi minutieux que d’autres produits canadiens, mais les droits de douane (imposés et envisagés) constituent toujours un risque pour les perspectives d’exportation de la province, qui contribue pour plus d’un tiers au PIB provincial.

La guerre commerciale menace également de freiner les dépenses de consommation, malgré le soulagement apporté par la baisse des taux d’intérêt. Les ménages du Nouveau-Brunswick sont moins endettés que les autres Canadiens. Bien que c e facteur ait contribué à protéger les consommateurs des difficultés financières au cours des dernières années, il est peu probable que les taux inférieurs stimulent autant la consommation maintenant qu’ils sont en baisse. Les dépenses par habitant dans les magasins de détail ont diminué de 1,5 % d’une année sur l’autre au quatrième trimestre de 2024, en partie en raison de la croissance plus faible des salaires due à l’assouplissement des marchés du travail et à la baisse de la confiance des consommateurs.

L’investissement de capitaux est un point positif et de fortes augmentations sont prévues cette année. Le secteur public représentera plus de la moitié de la hausse des dépenses en immobilisations non résidentielles, soit une augmentation de 299 millions de dollars en 2025 (+13 % d’une année sur l’autre) . Le secteur privé devait également contribuer à hauteur de 263 millions de dollars supplémentaires (+8 % d’une année sur l’autre), dont la quasi-totalité devait provenir du secteur manufacturier. Ensemble, l’investissement prévu devait permettre d’augmenter les dépenses en immobilisations de 10 % par rapport à 2024, soit la deuxième plus forte hausse en pourcentage de toutes les provinces. Toutefois, une intensification de la guerre commerciale avec les États-Unis pourrait inciter les entreprises à réduire leurs activités.

NOUVELLE-ÉCOSSE – La stimulation budgétaire aide l’économie à garder le cap

La Nouvelle-Écosse est moins vulnérable aux droits de douane, tant potentiels qu’actuels, que les autres provinces. Elle a la plus faible proportion d’exportations acheminées vers les États-Unis, et les investissements, principalement soutenus par le gouvernement, devraient continuer de croître cette année. La baisse des impôts pour les entreprises et les ménages devrait également favoriser un accroissement des dépenses du secteur privé.

Cela dit, la chute de la croissance démographique et l’incertitude liée au commerce freineront vraisemblablement le rythme d’expansion global. Nous prévoyons donc que l’économie de la Nouvelle-Écosse continuera de progresser à un rythme modeste de 1,5 % en 2025, ce qui est un peu inférieur au taux de 1,6 % que nous estimons pour 2024.

Les intentions de dépenses en immobilisations non résidentielles ont augmenté de près d’un demi-milliard cette année (selon l’enquête sur les dépenses en immobilisations menée par Statistique Canada avant que les États-Unis ne déclenchent une guerre commerciale avec le Canada), et le gouvernement provincial est le principal moteur de cette croissance. L’augmentation des dépenses en immobilisations du gouvernement contribuera à soutenir le dynamisme économique pendant une période autrement tumultueuse pour les investissements. Le plan d’immobilisations vise à étoffer les engagements d’investissements de 3,5 milliards de dollars pris en 2024, entraînant une augmentation de 17 % des investissements prévus par la province pour 2025.

Les baisses d’impôt annoncées dans le budget 2025 aideront à protéger les ménages et les entreprises contre un recul de la confiance des consommateurs. Les réductions d’un point de pourcentage de la TVH (à compter d’avril 2025) et de l’impôt des petites entreprises (de 2,5 % à 1,5 %) s’ajoutent à une hausse du montant personnel de base . Ces mesures devraient aider à stabiliser les habitudes de dépenses et soutenir la productivité pendant cette période d’incertitude accrue.

Le repli de l’inflation, la baisse des taux d’intérêt et la forte hausse des salaires seront favorables aux dépenses de consommation. Toutefois, le nombre de consommateurs augmentera beaucoup plus lentement, à mesure que les coupes dans l’immigration seront mises en œuvre. La croissance démographique, un facteur clé de la vigueur de l’économie au cours des dernières années, a maintenant ralenti à 1,4 % d’une année sur l’autre (au T4 2024), ce qui est le deuxième taux le plus bas au pays.

ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD – Sur des bases solides

Nous revoyons à la hausse nos prévisions de croissance pour l’Î.-P.-É. en 2024, de 1,8 % à 2 %, en raison d’investissements dans le secteur de la construction plus importants que prévu et de la résilience des dépenses de consommation vers la fin de l’année dernière. Cependant, nos prévisions pour 2025 n’ont pas beaucoup changé. Nous continuons de prévoir que l’achèvement des projets d’investissement et le ralentissement marqué de la croissance démographique entraîneront une décélération de la croissance économique en 2025, qui s’établira à 1,7 %.

L’économie provinciale a commencé l’année 2025 sur des bases solides. L’essor démographique antérieur continue de dynamiser les secteurs de la construction et de la fabrication. En effet, les ventes du secteur manufacturier ont enregistré une hausse de 12 % (d’une année sur l’autre) au quatrième trimestre de 2024, soit la plus forte augmentation en près de deux ans, et les investissements dans la construction non résidentielle ont frôlé des sommets.

Néanmoins, certains signes indiquent que ces vents favorables s’essoufflent. L’environnement extérieur est devenu plus difficile, compte tenu des relations commerciales controversées du Canada avec les États-Unis et des droits de douane de représailles imposés par la Chine sur les produits de la mer canadiens. Bien que la plupart des exportations de l’Î.-P.-É. soient vendues sur le marché intérieur, ce qui isole davantage l’île que certaines autres provinces, les États-Unis et la Chine restent une source essentielle de demande pour les biens et les produits alimentaires fabriqués dans cette province. L’essoufflement du huard pourrait atténuer une partie de l’incidence, mais les perturbations commerciales représentent un risque de baisse pour l’économie.

À l’échelle nationale, un recul des mises en chantier et une accalmie dans les intentions d’investissement de capitaux privés laissent présager un ralentissement de l’activité de construction cette année. Les intentions d’investissement de capitaux devraient chuter de 1,3 % en 2025 en raison d’un repli du secteur manufacturier (-85 M$). Contrairement aux autres provinces de l’Atlantique, les investissements publics ne devraient pas compenser ce déclin.

Le ralentissement de la croissance démographique exercera également une pression à la baisse sur la croissance économique cette année. La croissance démographique a atteint son sommet au quatrième trimestre de 2023 et a depuis diminué de moitié pour revenir à sa norme d’avant la pandémie (environ 2 %). Les tendances démographiques ont atténué la croissance globale des ventes au détail, le rythme d’arrivée de nouveaux consommateurs ralentissant. Les prochaines baisses des taux de la Banque du Canada devraient normalement soutenir une augmentation des dépenses par habitant, mais la faiblesse des conditions extérieures, si elle persiste, pourrait maintenir les dépenses de consommation à un niveau modéré.

TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR – La province s’en tire mieux que la plupart des autres

La croissance de Terre-Neuve-et-Labrador devrait ralentir en 2025, après une excellente année pour les dépenses de consommation et la production de ressources naturelles. La faiblesse du secteur de la construction et les sombres perspectives des exportations entraveront la croissance cette année, ce qui limitera légèrement la croissance du PIB réel à 1,7 % en 2025.

Néanmoins, le rebond soutenu (quoique modéré) de la production de pétrole et l’augmentation des dépenses de consommation devraient faire en sorte que l’expansion du PIB réel de la province restera largement supérieure à la moyenne nationale cette année . Ce sera la première fois en près de dix ans que la croissance sera positive deux années de suite.

De nombreuses caractéristiques de l’économie de Terre-Neuve-et-Labrador permettront à la croissance de demeurer plus forte que celle de la plupart des autres provinces cette année. Le taux de chômage demeure près de creux historiques, à 10,5 % (en date de février 2025). Le resserrement du marché du travail a soutenu une solide croissance des salaires (en hausse de 4,9 % sur 12 mois), soit une croissance plus rapide que dans la plupart des autres provinces.

La forte croissance des salaires s’accompagne de l’abaissement des taux d’intérêt et de la diminution de l’inflation, qui est actuellement la plus faible du pays, en hausse de seulement 0,8 % sur un an. Ensemble, ces caractéristiques rétablissent le pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui favorise une remontée des dépenses par habitant. Nous prévoyons que cette tendance se poursuivra en 2025, car la Banque du Canada décrétera d’autres baisses des taux d’intérêt cette année.

Les perturbations commerciales avec les États-Unis présentent des risques importants pour l’économie de cette province. Terre-Neuve-et-Labrador est la province dont les partenaires commerciaux sont les plus diversifiés, mais son économie demeure fortement dépendante du commerce et les exportations représentent environ le tiers de son PIB. L’accélération de la croissance dans la zone euro devrait contrebalancer en partie cette baisse.

Sur le plan interne, la province est aussi confrontée à des défis. Les investissements dans la construction non résidentielle ont affiché une tendance baissière pendant la majeure partie des cinq dernières années, et les nouvelles menaces tarifaires semblent assombrir davantage les perspectives. Le sondage de Statistique Canada sur les projets de dépenses en immobilisations laisse entrevoir une nouvelle année marquée par des investissements léthargiques. Les projets de dépenses en immobilisations ont reculé de 5 % par rapport à 2024, soit la baisse la plus marquée au Canada, et ce sondage a été effectué avant même que les États-Unis ne déclenchent leur guerre commerciale. La majeure partie de cette baisse semble résulter d’un resserrement des dépenses publiques (en baisse de 287 M$) après une année de dépenses importante en 2024. Une diminution notable de la part de l’industrie minière (-247 M$) a aussi été enregistrée.

Tableaux détaillés des prévisions:

Détail des prévisions économiques
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Tableaux des prévisions provinciales
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À propos des auteurs

Frances Donald est l’économiste en chef de RBC et supervise une équipe de professionnels de premier plan, qui fournissent des analyses et des informations économiques pour informer les clients de RBC dans le monde entier. Frances est une experte clé sur les questions économiques et est très recherchée par les clients, les dirigeants gouvernementaux, les décideurs et les médias aux États-Unis et le Canada.

Robert Hogue est membre du l’équipe Économique et leadership avisé RBC, se spécialisant dans l’analyse et les prévisions pour le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales. Il compte parmi ses publications Tendances immobilières et accessibilité à la propriété, Perspectives provinciales et l’analyse des budgets provinciaux. Dans ses fonctions, il est fréquemment appelé à commenter l’évolution de la conjoncture économique auprès de la direction de RBC, de ses clients et des médias.

Nathan Janzen travaille à RBC depuis 2008, où il s’occupe principalement de la couverture des perspectives macroéconomiques du Canada et des États-Unis. Il est titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université McMaster et d’un baccalauréat en économie de l’Université de Regina.

Rachel Battaglia est économiste à RBC. Elle est membre du groupe d’Analyse macroéconomique et régionale et fournit des analyses des perspectives macroéconomiques provinciales. Elle est titulaire d’un baccalauréat en économie (avec distinction) de l’Université Western Ontario et d’une maîtrise en sciences de l’Amsterdam School of Economics.

Claire Fan est économiste à RBC. Elle se concentre sur les tendances macroéconomiques et est chargée d’établir des prévisions relatives au PIB, au marché du travail et à l’inflation pour le Canada et les États-Unis, en fonction des principaux indicateurs.

Abbey Xu est économiste à RBC. Elle travaille sur les modèles macroéconomiques utilisés dans les processus de provision pour prêts douteux et de simulation de crise de la Banque. Elle est titulaire d’une maîtrise en économie d’entreprise et d’un baccalauréat en économie de l’Université Wilfrid Laurier.

Salim Zanzana est économiste à RBC. Il se concentre sur les questions macroéconomiques émergentes, allant des tendances du marché du travail aux changements dans la croissance structurelle à long terme du Canada et d’autres économies mondiales.

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