Incendies de forêt, ouragans et sécheresse. Nous venons de traverser un été de catastrophes environnementales qui démontrent que les effets du changement climatique ne font pas que s’accélérer : ils s’aggravent aussi considérablement. Dans son dernier rapport en août, le GIEC a émis un « code rouge pour l’humanité » et a révélé que la température de la surface de la terre avait déjà augmenté de 1,09°C depuis le XIXe siècle. Il mentionne que la dernière décennie est probablement la plus chaude que la planète ait connue depuis 125 000 années.
Les preuves scientifiques sont sans équivoque et le temps presse.
Une conférence importante des Nations Unies sur le changement climatique, appelée COP26 et tenue à Glasgow, approche à grands pas. Le sujet principal de discussion pour la communauté de dirigeants mondiaux en présence portera sur la manière d’atteindre l’objectif zéro émission nette, qui consiste à éliminer dans l’air autant de carbone, de méthane et autres gaz à effet de serre que nous en émettons.
« Zéro émission nette est devenu un principe organisationnel de la durabilité qui est maintenant beaucoup plus clair pour un large éventail d’acteurs », a déclaré l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, maintenant envoyé spécial des Nations Unies pour l’action climatique et son financement, et président de l’alliance financière zéro émission nette de Glasgow.
M. Carney et la climatologue renommée Katherine Hayhoe, Ph. D., se joignent à John Stackhouse de RBC pour le premier épisode de Conversation sur le climat, une minisérie spéciale en version balado de la série Les innovateurs. L’équipe a passé des semaines à réaliser des entrevues avec des experts de premier plan comme Mme Hayhoe et M. Carney afin de recueillir les meilleures idées pour que le Canada puisse atteindre son objectif zéro émission nette.
Notre engagement actuel est de l’atteindre d’ici 2050. Toutefois, l’utilisation des technologies et du savoir-faire existants ne nous permettra de franchir que les deux tiers du chemin. Le dernier rapport de RBC, intitulé Une transition à 2 billions de dollars : Vers un Canada à zéro émission nette, présente six voies possibles pour parcourir toute la distance et estime les coûts par secteur. Comme nous l’expliquons dans le rapport, rien que pour réaliser l’objectif à 65 %, le Canada aura besoin d’environ 60 milliards de dollars par an d’investissements privés et publics dans de nouvelles technologies, de nouveaux produits et de nouveaux processus.
« Le climat change plus rapidement qu’à aucun autre moment de l’histoire de la civilisation humaine sur cette planète, et c’est la raison pour laquelle c’est si important », a déclaré Mme Hayhoe, scientifique en chef à The Nature Conservancy et professeur distingué à la Texas Tech University. « Il ne s’agit pas de sauver le monde : la planète sera toujours en orbite autour du soleil bien après notre départ. Il s’agit littéralement de nous sauver ».
Mme Hayhoe se définit comme une « optimiste rationnelle », qui cherche à établir des liens avec ceux qui s’opposent à ses opinions en tant que scientifique. Selon elle, ces connexions sont essentielles pour tracer la voie à suivre afin de sortir de l’urgence climatique.
« Comment le monde a-t-il changé auparavant ? », demande-t-elle. « Ce n’était pas en raison du fait que le premier ministre, un président, un roi, un chef de la direction ou même une célébrité a décidé qu’il le fallait. C’était lorsque des gens ordinaires prenaient la parole pour dire : « Vous savez quoi ? Le monde peut et doit être différent ».
Bien que Mme Hayhoe et M. Carney abordent le défi de l’action climatique sous différents angles, ils se montrent optimistes quant à la façon dont nous pouvons faire face au moment présent. Ils font tous deux entendre leurs voix mondialement respectées pour convaincre les sceptiques dans une bataille existentielle pour notre planète.
En conclusion, des initiatives de grande envergure pour atteindre zéro émission nette sont nécessaires maintenant si nous voulons empêcher la température mondiale d’augmenter de deux, trois ou même quatre degrés.
Comme M. Carney l’a précisé, l’action collective est nécessaire pour apporter un changement significatif.
« Nous avons un budget carbone et nous le dépensons rapidement. Les émissions doivent baisser – en fin de compte, chaque pays, région, secteur, société et institution financière devra atteindre zéro émission nette. »
Ne manquez pas notre prochain épisode Les innovateurs, axé sur le secteur agricole et la création d’une chaîne alimentaire plus durable. « Conversation sur le climat : comment construire une chaîne alimentaire plus verte » sera accessible le 2 novembre partout où vous obtenez vos balados.
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