Dans ce balado de la série Les innovateurs RBC, on explique pourquoi la créativité pourrait devenir la nouvelle aptitude incontournable des années 2020. Découvrez entre autres les points de vue de Daniel Lamarre, directeur général du Cirque du Soleil, et d’Ajay Agrawal, du Creative Destruction Lab !
La créativité a toujours été stimulée par les contraintes, au Canada comme ailleurs.
Dans notre dernier balado, nous avons établi que la créativité était la nouvelle aptitude essentielle à la prospérité durable du pays. Mais comment pouvons-nous incorporer la créativité dans la culture commune des Canadiens ? Heureusement, les milieux de l’enseignement et des affaires reconnaissent l’importance de cette nouvelle aptitude, et ils travaillent à la favoriser.
L’équipe de la série Les innovateurs a consacré plusieurs mois à interviewer des experts sur l’importance de la créativité, afin de réaliser un balado spécial en deux parties. Voici l’avis de nos invités sur ce qu’il faut faire pour maximiser notre production créative à l’échelle des individus, des entreprises et du pays.
La créativité s’exprime très tôt dans la vie, mais elle doit être nourrie au fil des ans
« Les élèves sont très créatifs ; le rôle des enseignants consiste à les rendre encore plus créatifs, ou plutôt à stimuler leur créativité », nous a dit Josie Fung, directrice générale de l’organisme I-Think. Elle a donné l’exemple inspirant de l’approche ludique dans les maternelles de l’Ontario.
Le travail d’I-Think’s est axé sur un changement systémique de l’éducation, basé sur la pensée intégrative – c’est-à-dire l’utilisation de la créativité pour trouver de nouvelles solutions aux problèmes. Quand les élèves passent aux études postsecondaires, la créativité devrait rester une valeur sous-jacente du système, permettant de résoudre des problèmes concrets.
« Ce qui est vraiment formidable, c’est que la créativité est une ressource illimitée, a souligné Janet Morrison, présidente du collège Sheridan. Elle est constamment renouvelée, et on peut l’améliorer par l’éducation, l’expérience et la stimulation. »
Il est permis de faire des erreurs au nom de l’expérimentation
Shopify peut attribuer une grande partie de son succès à l’embauche de personnes intelligentes, créatives et dotées d’un état d’esprit tourné vers la croissance. Brittany Forsyth, chef sortante des ressources humaines, a été la 22e personne recrutée par Shopify, et elle a donc vu de ses propres yeux la croissance exponentielle de l’entreprise. Lors de notre conversation, elle a insisté sur l’importance de recruter des gens en fonction de leur potentiel plutôt que sur la base de leurs diplômes.
« Il faut avant tout leur accorder une certaine liberté, a-t-elle expliqué. Lors de l’embauche, il faut leur dire qu’ils ont le droit de faire des erreurs, tant qu’ils ne les répètent pas sans cesse. Nous leur donnons la permission de faire des expériences, de se tromper, de se développer. »
Avoir une vue d’ensemble et garder le cap sur la mission
Tom Waller, scientifique en chef et premier vice-président de l’innovation de pointe à Lululemon, croit qu’il faut prendre garde d’être trop content de soi.
« L’important pour nous, c’était de ne pas nous reposer sur nos lauriers, de ne pas nous emprisonner dans cette image que les autres se faisaient de Lululemon, a-t-il précisé.
Le plus important, c’est d’être capable de prendre du recul par rapport au modèle d’entreprise, et de s’attarder davantage à notre raison d’être, a-t-il ajouté. Le modèle d’entreprise nous encourage à ne pas changer. Notre raison d’être, elle, nous encourage à changer. »
Utiliser la crise comme catalyseur pour tracer une meilleure voie à suivre
La pandémie nous a fourni l’occasion de réfléchir longuement à ce qui compte le plus, c’est-à-dire notre santé. Elle a aussi accéléré le changement, ce qui nous a poussés à réévaluer nos valeurs et notre raison d’être. Elle nous a fait découvrir de nouvelles occasions.
« Beaucoup de choses incroyables arrivent en temps de crise, a rappelé Tom Waller. Beaucoup d’inventions formidables voient le jour à cause d’une crise ; je crois par conséquent que les crises sont parmi les meilleures occasions de mettre à profit notre créativité. »
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