Nous sommes à l’ère des données agricoles. Dans n’importe quelle exploitation agricole entre Penticton et l’Île-du-Prince-Édouard, il y a maintenant autant de logiciels que d’engrais. L’agriculture de précision aide les agriculteurs à stimuler leurs rendements et leurs exportations depuis une génération. Aujourd’hui, cette technologie vient soutenir la lutte contre les changements climatiques. Dans un monde fracturé, l’agriculture de l’ère numérique peut aider le Canada à produire plus d’aliments en générant moins d’émissions. Cela rejoint l’ambition de la Canadian Alliance for Net-Zero Agri-food (CANZA). Cette alliance a été lancée cette semaine par les plus grandes sociétés et exploitations agricoles canadiennes dans l’objectif de réduire les émissions provenant des animaux, des déchets alimentaires, de la perturbation des sols et de la machinerie. Bien que l’agroalimentaire représente 20 % des émissions, ce secteur peut aussi agir en tant que puits de carbone à condition de récompenser les agriculteurs pour la gestion durable des terres et des animaux. Le secteur a déjà réduit l’intensité de ses émissions de 50 % en vingt ans. Et au cours des deux prochaines décennies, des pratiques respectueuses du climat pourraient lui permettre d’éliminer 150 millions de tonnes de carbone, soit l’équivalent du parc automobile du Canada.

Créée par RBC, Aliments Maple Leaf, McCain Foods, Loblaw et Nutrien, CANZA estime que les réductions d’émissions ne dériveront pas uniquement de la technologie. Changement de système. L’alliance a lancé un premier projet pilote, en Saskatchewan, dans le but de montrer comment les agriculteurs peuvent capter et stocker les émissions de gaz à effet de serre dans le sol. Les agriculteurs auront ensuite l’occasion de gagner de l’argent en vendant des crédits carbone aux transformateurs et aux détaillants de produits alimentaires, puis aux investisseurs. Mais avant tout, le Canada a besoin de définir une méthode de mesure, de déclaration et de vérification des résultats qui soit acceptable. Selon une estimation de l’Institut d’action climatique RBC, l’adoption d’un dispositif approprié pour mesurer, déclarer et vérifier les résultats aiderait les agriculteurs canadiens à générer au moins 2 milliards de dollars. Pour ce faire, les gouvernements devront soutenir les agriculteurs dans le développement de nouvelles méthodes de culture. Des marchés transparents et responsables seront nécessaires. Et les consommateurs devront faire preuve de plus de discernement. La clé de la réussite sera la confiance. Tous les agriculteurs le savent : si la confiance n’est pas au rendez-vous, les données sont aussi infertiles que des sols sans pluie.

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