Le rapport Un chemin tracé de cette année souligne les promesses, l’excellence et le talent propres aux communautés autochtones, l’impact qu’exercent organismes, communautés et individus ainsi que le pouvoir du travail d’équipe. De la forêt au vélodrome et jusqu’au cercle arctique, nos partenaires explorent de nouvelles façons de prospérer tout en préservant leur identité. Cette histoire est extraite de ce rapport.
« Cela a pris du temps », remarque Clayton Kootenay, directeur général de l’Indigenous Knowledge & Wisdom Centre ou IKWC (Centre de savoir et de sagesse autochtones), lors de l’inauguration de kihcihkaw askî (« Cet endroit est sacré », en cri). « Je suis heureux que nous puissions désormais assurer auprès de nos citadins un service que j’estime essentiel. C’est un honneur pour un certain nombre de mes employés et pour moi-même d’avoir pu mener à bien une initiative dont nous allons tous pouvoir éprouver les bienfaits. Parmi les membres de nos communautés, nombreux déjà sont ceux qui ont eu l’occasion de réaliser tout l’intérêt d’avoir à leur disposition un lieu cérémoniel sur le territoire même de la Ville d’Edmonton. » M. Kootenay est Cri et membre de la Première Nation d’Alexander.
« Ce geste de réconciliation avec la Ville d’Edmonton est une étape importante vers l’établissement de relations durables avec les miens », estime-t-il en évoquant les progrès réalisés grâce aux efforts soutenus de toutes les parties prenantes, depuis qu’a été proposée, il y a près de vingt ans, la construction d’un lieu permanent où pourraient se tenir des activités culturelles autochtones. Ouvert aux quelque 80 000 membres des Premières Nations, Métis ou Inuits de la région d’Edmonton, le centre est l’un des premiers sites cérémoniels établis en milieu urbain au Canada. Les terrains appartiennent à la municipalité. L’IKWC en assure l’exploitation dans le cadre d’une entente quinquennale.
À l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, RBC, en association avec le Centre, a invité ses clients et ses employés à visiter l’endroit, à des fins de sensibilisation et d’apprentissage. À l’extérieur, les invités ont participé à la cérémonie du calumet et assisté à des ateliers d’éveil aux cultures autochtones.
« C’est un privilège de pouvoir prêter notre concours à un centre qui permet aux communautés autochtones d’organiser des activités spirituelles et cérémonielles collectives », témoigne Harman Dhaliwal, directeur relationnel, Marchés commerciaux, Clientèle autochtone au nom de RBC.
« Nous sommes, dit M. Dhaliwal, très conscients de l’importance d’un lieu comme celui-ci où les responsables de différentes cultures peuvent transmettre leur savoir et leur sagesse. »
M. Kootenay salue l’initiative de RBC et sa volonté de collaborer en souplesse avec l’IKWC. L’événement aurait dû avoir lieu en juin 2023 lors de la Journée nationale des peuples autochtones, mais la pluie s’est mise de la partie pendant des semaines ; il a fallu attendre les journées moins humides de l’automne.
Les terrains peuvent accueillir jusqu’à 100 personnes en tout temps. On y trouve deux secteurs destinés aux huttes de sudation et deux foyers permanents où les pierres peuvent être chauffées. Des tipis peuvent être montés autour du foyer festif permanent. Le lieu a pour vocation d’être le théâtre de camps culturels, de cercles de discussion, de cérémonies et d’activités d’apprentissage axées sur le territoire. Il ne pourra accueillir les pow-wow et autres rassemblements d’envergure, mais un « jardin de guérison » agrémenté d’oeuvres d’art sera aménagé ultérieurement. Si le choix s’est porté sur cet endroit, c’est parce qu’il fut longtemps un lieu rituel avant de devenir une exploitation agricole et qu’on y trouve de l’ocre – argile peu courante utilisée pendant les cérémonies. L’IKWC est en train de conclure des ententes avec plus de 60 organismes autochtones locaux afin qu’ils aient accès au site de la manière la plus abordable possible. L’espace est restreint et la population nombreuse, aussi s’attache-t-on à la qualité plutôt qu’à une offre abondante de services. Un conseil d’anciens supervise le projet ; en attendant de pouvoir déterminer les coûts d’exploitation, ses membres savent que la première année sera déficitaire.
« Les attentes sont grandes, précise M. Kootenay. Le besoin se faisait sentir depuis longtemps au sein des communautés d’Edmonton. » Pour le directeur général de l’IKWC, il est tout à fait envisageable que d’autres communautés urbaines se voient offrir des services du même genre, et il espère que l’initiative fera boule de neige. « Nous sommes désireux de travailler avec des gens qui partagent notre façon de voir et veulent agir concrètement en faveur des Autochtones. »
Pendant des siècles, kihcihkaw askî fut un lieu de collecte de plantes médicinales avant de devenir une terre agricole. Ce qu’on appelait jadis « terre sacrée » et qui est devenu – pour longtemps, souhaite M. Kootenay – le lieu de rassemblement culturel des Autochtones de la région urbaine d’Edmonton, sera désormais désigné par l’expression « cet endroit est sacré », insiste-t-il. Jalon important dans l’établissement par une métropole de liens signifiants avec les Autochtones, kihcihkaw askî est aussi l’aboutissement d’efforts communautaires visant à permettre la tenue d’activités culturelles ou cérémonielles, de guérison, d’apprentissage et d’épanouissement collectif.
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