TLPL :

  • La séquestration de carbone s’entend du processus de capture et de stockage de CO2 de l’atmosphère afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. La séquestration de carbone peut se réaliser naturellement – par les forêts et les sols – ou encore artificiellement, grâce à la technologie.
  • Les solutions fondées sur la nature gèrent les écosystèmes naturels de manière à répondre aux défis environnementaux, au bénéfice des populations et de la nature. La séquestration de carbone par l’agriculture est l’une de ces solutions.
  • ALUS soutient les agriculteurs désireux de s’engager dans des solutions de compensation carbone fondées sur la nature qui profitent aux collectivités locales, améliorent la résilience des terres agricoles et répondent aux enjeux mondiaux.
  • RBC et RBC Fondation appuient le projet pilote de quantification du carbone d’ALUS, qui met à l’épreuve de nouvelles technologies pour quantifier la séquestration de carbone dans leurs projets fondés sur la nature.

Le changement climatique n’est pas un problème de demain, mais plutôt une réalité d’aujourd’hui. Et en première ligne se trouvent les agriculteurs et les éleveurs, dont les moyens de subsistance dépendent de la prévisibilité des conditions météorologiques et de leurs effets sur la santé et la résilience des terres. Face à l’accentuation des pressions climatiques, ces responsables sont désireux d’agir en mettant de l’avant des solutions fondées sur la nature qui, non seulement réduisent les émissions de carbone dans l’atmosphère, mais préservent également l’agriculture et la biodiversité au bénéfice des collectivités d’aujourd’hui et des générations futures.

ALUS est l’une des organisations qui contribuent à faire de ce désir une réalité. Avec le soutien de partenaires comme RBC et RBC Fondation, ALUS est à l’avant-garde de solutions innovantes et fondées sur la nature mises en œuvre par les agriculteurs et développées par les collectivités.

Qu’est-ce que la séquestration de carbone – et en quoi cela importe-t-il ?

Un graphique illustrant la séquestration du carbone par rapport à l’objectif de zéro émission nette du Canada. Qu’est-ce que la séquestration de carbone, et quel rôle joue-t-elle dans l’atteinte de l’objectif zéro émission nette du Canada ?
La séquestration du carbone, qui consiste à stocker le dioxyde de carbone (CO2), est essentielle aux efforts d’atténuation des changements climatiques du Canada, car elle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer les répercussions des changements climatiques. En stockant le carbone au moyen de procédés comme la photosynthèse ou de technologies comme la capture et le stockage du carbone (CSC), le Canada peut favoriser l’atteinte de ses objectifs de zéro émission nette et atténuer le réchauffement causé par le CO2 dans l’atmosphère.

La capture de carbone s’entend du processus d’élimination du dioxyde de carbone (CO₂) de l’atmosphère tandis que, pour sa part, la séquestration de carbone s’entend du processus qui consiste à stocker ce carbone, souvent dans des systèmes naturels comme les arbres, les plantes ou le sol. Dans les fermes et les ranchs, ces deux processus peuvent être mis de l’avant grâce à des pratiques régénératrices telles que la culture de couverture, le pâturage en groupe et la protection des prairies indigènes.

Si certaines méthodes de capture de carbone font appel à des technologies industrielles pour piéger les émissions à la source, les solutions fondées sur la nature offrent un moyen puissant et rentable de capter et de stocker le carbone par des processus naturels. De surcroît, elles offrent aux agriculteurs des avantages importants, comme sous la forme de sols plus sains, d’une amélioration de la biodiversité, de rendements plus élevés, de systèmes d’approvisionnement en eau plus performants et, dans de nombreux cas, de nouvelles sources de revenu grâce aux programmes de crédits carbone.

En d’autres termes, soutenir la capture et la séquestration naturelles de carbone par le biais d’une agriculture durable n’est pas seulement meilleur pour la planète, mais peut également être meilleur pour les résultats financiers de l’exploitation agricole.

Le défi ? De nombreux agriculteurs se heurtent à des obstacles pour accéder aux marchés du carbone. Les programmes nécessitent souvent des engagements importants, comme l’adhésion d’exploitations entières, ce qui complique la participation des petites et moyennes exploitations agricoles.

C’est là qu’ALUS entre en jeu.

Comment ALUS change la donne

Un graphique illustrant comment l’industrie agricole au Canada contribue à réduire les émissions de carbone. Comment le secteur agricole canadien contribue-t-il à la réduction des émissions de carbone ?
Les écosystèmes agricoles renferment d’importantes réserves de carbone. Les pratiques agricoles comme la réduction du travail du sol, la mise en place du pâturage tournant, l’augmentation des cultures de couverture et l’établissement de systèmes agroforestiers favorisent la séquestration du carbone en augmentant le stockage de carbone ou en réduisant la perte de carbone stocké.

ALUS est un programme national dirigé par des agriculteurs qui aide les producteurs à développer et à fournir des services écosystémiques sur leurs terres. Depuis la ferme familiale Richards, située à proximité de Bangor, en Saskatchewan, Paige Englot, cheffe divisionnaire principale, Prairies, discute de la mission, des objectifs et des séries de projets d’ALUS qui contribuent concrètement à appuyer les efforts en matière de stockage du carbone sur le terrain.

« ALUS amène les agriculteurs et les éleveurs à créer des solutions fondées sur la nature sur leurs terres, des solutions qui contribuent à améliorer la séquestration de carbone et à inverser la perte de biodiversité au bénéfice de leurs collectivités, des Canadiens et des générations futures », souligne Paige Englot. ALUS collabore avec les agriculteurs et les éleveurs afin de repenser leurs exploitations agricoles, non seulement en vue de la production d’aliments et de fibres, mais également pour considérer les services écosystémiques à titre de produit de leur exploitation.

Par le projet ALUS Saskatchewan Assiniboine et d’autres initiatives similaires, ALUS met les agriculteurs en contact avec du financement et du soutien technique pour les aider à lancer des projets environnementaux qui profitent tant à leurs terres qu’à leur entreprise. Contrairement à d’autres programmes, ALUS préconise une approche fondée sur la superficie unitaire (acre) et prévoit des contrats flexibles adaptés aux réalités de l’agriculture. Avec plus de 2 000 participants et 41 centres communautaires actifs à travers le pays, ALUS démontre qu’une action locale à petite échelle peut produire des résultats impressionnants.

Une étude de cas : la ferme familiale Richards

Garry et Lynn Richards sur leur ranch situé près de Bangor, en Saskatchewan Garry et Lynn Richards sur leur ranch situé près de Bangor, en Saskatchewan

La famille Richards exploite la même terre depuis 1902. Aujourd’hui, Garry et Lynn Richards ouvrent le prochain chapitre en investissant dans trois éléments clés de leur exploitation agricole, soit l’entreprise, les gens et la terre.

En ce qui concerne la terre, Garry présente la situation comme suit : « Nous investissons dans la terre afin d’améliorer la santé des sols et des écosystèmes, afin d’accroître la vie présente sur celle-ci, d’améliorer la résilience des cycles de l’eau, des minéraux et du carbone… d’intervenir donc sur l’ensemble de ces aspects. Ainsi, dans l’avenir, dans 10 ans, notre ferme sera plus résiliente et plus saine. » Une ferme plus résiliente, ajoute-t-il, est une ferme capable de mieux résister aux aléas climatiques, qu’il s’agisse de la chaleur, du froid, de la sécheresse ou des inondations.

Avec le soutien d’ALUS, la famille Richards a converti des parcelles de ses terres céréalières, introduit la culture de couverture et adopté des techniques de pâturage en groupe qui reproduisent les habitudes naturelles des animaux. Ces pratiques ont contribué à accroître la biodiversité au-dessus du sol comme en dessous de celui-ci, à améliorer la rétention d’eau et à renforcer la résilience à la sécheresse. Elles ont également contribué à augmenter la teneur en carbone du sol de 50 %. Comme le souligne Garry : « Nous avons observé d’énormes changements en très peu de temps. »

Au-delà du financement initial visant à les aider à convertir leur terre, l’accompagnement continu, les conseils pratiques et les encouragements prodigués ont eu une incidence significative sur la capacité de la famille Richards à prospérer. « Les réseaux de soutien, les relations de mentorat et les encouragements que nous avons reçus – soit tout le volet humain – nous ont été d’un grand secours », souligne Garry.

Mesurer l’incidence : le projet pilote de quantification du carbone d’ALUS

Garry Richards et Paige Englot sur place au ranch de Garry

Pour déployer véritablement des solutions fondées sur la nature, il est impératif de démontrer leur efficacité. C’est la raison pour laquelle ALUS a lancé le projet pilote de quantification du carbone, avec le financement et le soutien essentiels de RBC et de RBC Fondation.

Cette initiative révolutionnaire met à l’épreuve une technologie développée par la société de technologie climatique EarthOptics pour mesurer la séquestration de carbone dans les fermes et les ranchs du Canada. EarthOptics a recours à des capteurs et à l’apprentissage automatique pour mesurer les variations annuelles dans le sol avec une grande précision.

ALUS combine ces outils avec des procédures d’échantillonnage traditionnelles sur le terrain pour mesurer le carbone du sol. Cette « vérification sur le terrain » permet de s’assurer que les données témoignent des conditions réelles.

« Sans les résultats de l’échantillonnage sur le terrain, les données de modélisation peuvent être peu fiables en situation réelle, explique Paige Englot. C’est pourquoi la quantification sur le terrain importe tant. Notre partenariat avec RBC et RBC Fondation est essentiel à la mise en œuvre de ces pratiques technologiques innovantes pour valider notre système de modélisation. »

Une occasion croissante d’incidence sur le climat

L’agriculture a toujours reposé sur le travail de la terre. Aujourd’hui, elle joue un rôle essentiel pour soutenir la résilience environnementale. Avec les pratiques appropriées, les agriculteurs et les éleveurs peuvent non seulement pérenniser leurs activités, mais aussi contribuer à des solutions climatiques plus globales en stockant du carbone, en améliorant la biodiversité et en renforçant les écosystèmes naturels.

Telle est la vision que s’est donnée ALUS. Et grâce au dévouement des agriculteurs et au soutien de partenaires comme RBC et RBC Fondation, cette vision prend de l’ampleur. Ce qui a commencé avec une poignée de producteurs est devenu un réseau national de plus de 2 000 participants, dont chacun a une incidence mesurable grâce à des solutions pratiques et fondées sur la nature.

Et à mesure qu’ALUS se développe, se développe tout autant sa capacité à quantifier les résultats, à attirer de nouveaux investissements et à soutenir encore plus d’agriculteurs dans l’élaboration de modes de fonctionnement adaptés au climat qui profitent à leurs terres, à leurs moyens de subsistance et à leurs collectivités.

« Le climat a toujours changé, déclare Garry Richards. L’agriculture peut jouer un rôle important dans la solution. Car, lorsque la terre est plus résiliente, nous le sommes aussi. »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n'a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d'autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.