Les taux d’intérêt élevés continuent de ralentir le marché du logement canadien après un solide rebond printanier surprenant. Le mois d’août est le second mois d’affiliée au cours duquel les reventes de maison ont baissé (diminution de 4,1 % par rapport à juillet) et où les hausses des prix des maisons se sont atténuées. La situation auparavant tendue de l’offre et de la demande s’est encore un peu plus débloquée à mesure que le nombre de maisons mises en vente a de nouveau augmenté (quoique légèrement). La plupart des marchés locaux se sont fortement rééquilibrés à présent. Nous pensons que l’accalmie se poursuivra en automne, malgré l’interruption du cycle d’augmentations de taux par la Banque du Canada.
Dans la plupart des grands marchés, les ventes perdent de leur élan
Le mois dernier, le recul des reventes de maisons a été le plus prononcé en Colombie-Britannique, en particulier dans la vallée du Fraser (-12,1 % d’un mois sur l’autre), à Victoria (-10,8 %) et à Vancouver (-8,5 %). Un ralentissement est aussi survenu en Ontario où même les marchés les plus abordables (par exemple, Sudbury et Windsor/Essex) ont affiché d’importants reculs. Le Grand Toronto a enregistré une légère baisse de 1,0 % dans les régions avoisinantes, notamment Hamilton-Burlington (-11 %) et Kitchener-Waterloo (-7,7 %), qui ont affiché des baisses plus importantes.
Au Québec, l’activité s’est aussi ralentie. Les taux d’un mois sur l’autre des ventes se sont contractés dans toutes les régions métropolitaines de recensement, sauf celle de Trois-Rivières.
À l’exception de Halifax (-7,5 % d’un mois sur l’autre) et de Saskatoon (-0,2 %), les marchés des Prairies et des régions maritimes ont continué de rebondir. Calgary (+4,0) est demeuré l’un des marchés canadiens les plus en effervescence.
La situation de l’offre et de la demande s’est calmée dans la plupart des marchés
En août, la situation de l’offre était moins uniforme d’un marché à l’autre. Presque autant de marchés ont affiché de nouvelles inscriptions qu’une diminution de celles-ci. Cela n’a toutefois pas empêché l’assouplissement général de la situation de l’offre et de la demande. La plupart des marchés de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et de certaines régions du Québec et des provinces canadiennes de l’Atlantique sont en équilibre.
Cependant, les marchés des Prairies demeurent généralement serrés. Les vendeurs de Calgary, en particulier, détiennent un pouvoir de fixation des prix considérable.
La croissance des prix des logements atteint son rythme le plus bas en cinq mois
Des situations plus équilibrées réduisent le degré de concurrence entre les acheteurs, et contribuent ainsi à réduire l’ascension des prix. Au Canada, l’Indice des prix des propriétés MLS a progressé à son rythme le plus lent en cinq mois en août, soit seulement une hausse de 0,4 % par rapport à juillet. Cela représente moins d’un quart du taux moyen de 1,8 % enregistré entre avril et juin.
Pourtant, les prix ont maintenant dépassé leurs niveaux de l’an dernier. L’Indice des prix des propriétés MLS à l’échelle nationale a augmenté de 0,4 % d’une année sur l’autre en août. À cet égard, Halifax (9,5 %), Calgary (+7,3 %) et la ville de Québec (+6,4 %) sont les principaux marchés du pays.
Une accalmie de l’activité est prévue au cours des derniers mois de l’année
Nous croyons que le marché du logement canadien devrait rester relativement calme au cours des prochains mois. On s’attend à ce que les taux d’intérêt et coûts de propriété élevés continuent de dépasser le budget de nombreux acheteurs potentiels, et un ralentissement économique imminent est susceptible de miner la confiance des acteurs du marché. Les mêmes facteurs pourraient également mettre à rude épreuve les propriétaires existants, et forcer certains d’entre eux à mettre leur propriété en vente. Nous pensons qu’un meilleur équilibre permettra de réduire le rythme des futures hausses de prix. On ne peut pas exclure de légers déclins.
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