Lors du sommet Go North de Google en octobre, des entrepreneurs, des investisseurs, des dirigeants et des ambassadeurs parmi les plus dynamiques du domaine de la technologie se sont réunis pour discuter de l'état du secteur au Canada.
Dans une salle remplie de propriétaires d’entreprise (établis ou en herbe), les idées et les conseils présentés étaient aussi utiles qu’authentiques. Voici 10 conseils qui sont ressortis de ce sommet et que tout entrepreneur du secteur de la technologie devrait avoir à cœur.
1. Le talent avant tout
Sans l’ombre d’un doute. Recruter et fidéliser les meilleurs talents, c’est la chose la plus importante que vous pouvez faire pour votre entreprise. Voici un sage conseil : privilégiez le potentiel au lieu de l’expérience et, si vous n’êtes pas qualifié pour embaucher la crème de la crème à chaque poste, allez chercher de l’aide.
2. Choisissez des employés expérimentés
Réunir les meilleurs talents en technologie est une chose. Mais si vous voulez propulser votre entreprise vers de nouveaux sommets, vous avez besoin d’employés expérimentés qui connaissent la musique. Ajoutez de la maturité à votre équipe et trouvez un candidat qui a dirigé une équipe de production, qui s’y connaît en marketing, et qui a la vision et l’expérience nécessaires pour faire croître votre entreprise.
3. Ne vendez pas trop tôt
La vedette de Dragon’s Den, Michele Romanow, nous a dit que les entreprises canadiennes arrivent en tête de la liste des entreprises qui ont été vendues l’an dernier et qui ont par la suite acquis beaucoup de valeur. Cela signifie que nos entreprises sont les plus sous-évaluées au monde et que nos jeunes pousses sont trop rapidement courtisées par de gros joueurs qui leur font de généreuses offres. Au lieu de vous laisser tenter par la première offre alléchante, évaluez la valeur de votre entreprise et attendez une meilleure offre, ou restez aux commandes et poursuivez votre développement.
4. Tirez parti des ressources du milieu
Notre secteur technologique est collaboratif, convivial et honnête, et il regorge de gens désireux de partager des idées, des conseils et des connaissances. Profitez-en ! Trouvez des mentors qui ont environ un an d’avance sur vous, car ils viennent d’affronter les défis auxquels vous faites face et ils les ont surmontés. Et si vous songez à vendre ? Ted Livingston, de Kik, et Harley Finkelstein, de Shopify, ont tous deux affirmé qu’ils sont prêts à jouer le rôle de mentor auprès de jeunes entreprises et à discuter de ce processus avec elles.
5. Ne sous-estimez pas l’importance du marché américain
Vous pensez peut-être pouvoir vous passer des États-Unis pour l’instant, mais n’oublier pas qu’il s’agit probablement de votre plus gros client (ou de votre plus important débouché). De plus, les États-Unis donnent le ton au reste du monde en matière de technologie : vous devez pénétrer ce marché pour jouer dans la cour des grands.
6. Ne faites votre entrée en bourse que lorsque vous serez prêt
L’introduction en bourse vous permettra de penser à plus long terme et vous donnera la structure financière pour vous concentrer sur la croissance de votre entreprise. Vous devez seulement vous assurer d’être prêt. Pour devenir une société ouverte, vous devez avoir l’allure et le comportement d’une société ouverte, établir des politiques et procédures sans faille, et afficher un solide bilan. Vous avez besoin d’aide à cet égard ? Reportez-vous au point 2.
7. Ne doutez pas : vous êtes assez bon
La confiance a toujours été l’un des plus gros problèmes des Canadiens, et ce n’est pas différent pour nos entreprises technologiques. Bien entendu, vous pourriez avoir un pépin avec votre entreprise, votre premier appel public à l’épargne ou votre prochain lancement. Mais il ne faut pas en faire une obsession. Misez plutôt sur vos forces, votre potentiel et votre produit du tonnerre. Un entrepreneur qui doute ne sort jamais gagnant.
8. Trouvez les bons investisseurs
Vous en êtes peut-être à une étape où n’importe quel investisseur semble faire l’affaire. N’oubliez pas que vous passerez sans doute beaucoup de temps avec vos investisseurs. Cherchez donc une entreprise avec qui vous pourrez faire équipe, qui partage votre vision, qui convient à votre style et qui peut offrir plus que seulement de l’argent. Il est aussi préférable de chercher des investisseurs qui ont moins de capital à investir, mais beaucoup de conseils et d’énergie à donner. Ces personnes sont plus susceptibles d’être là dans les moments cruciaux.
9. Sortez parfois de votre bulle
Il est facile de se laisser absorber par le fignolage d’un produit et de rester tout le temps dans sa bulle. De temps à autre, sortez de votre bureau pour connaître les idées et les commentaires des gens et des entreprises qui vous entourent. Ne perdez jamais de vue l’expérience utilisateur.
10. Recrutez activement pour diversifier votre effectif
La mixité (origine, expérience, sexe et âge) amène une diversité de points de vue et d’idées. Vous devez vous entourer de personnes différentes afin de créer ensemble des expériences et des concepts inédits. N’oubliez pas que si vous regardez toujours aux mêmes endroits et que vous usez toujours des mêmes stratégies de recrutement, vous attirerez toujours le même type de candidats. Ouvrez vos horizons en matière de recrutement, cherchez activement des personnes différentes de vous et vous obtiendrez des résultats incroyables.
John Stackhouse est un auteur à succès et l’un des grands spécialistes en matière d’innovation et de perturbations économiques au Canada. À titre de premier vice-président, Bureau du chef de la direction, il dirige la recherche et exerce un leadership avisé concernant les changements économiques, technologiques et sociaux. Auparavant, il a été rédacteur en chef du Globe and Mail et éditeur du cahier « Report on Business. » Il est agrégé supérieur de l’institut C.D. Howe et de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto, en plus de siéger aux conseils d’administration de l’Université Queen’s, de la Fondation Aga Khan Canada et de la Literary Review of Canada. Dans son dernier livre, « Planet Canada: How Our Expats Are Shaping the Future », il aborde la ressource inexploitée que représentent les millions de Canadiens qui ne vivent pas ici, mais qui exercent leur influence depuis l’étranger.
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