Le taux de chômage au Canada a de nouveau progressé en novembre
Par Nathan Janzen
En résumé :
- Les données sous-jacentes du marché du travail pour le mois de novembre sont mitigées, mais la hausse du taux de chômage (ainsi que le ralentissement de la croissance des salaires) devrait renforcer l’idée que les taux d’intérêt sont plus élevés qu’ils ne le devraient pour maintenir l’inflation au niveau de la cible fixée par la Banque du Canada (BdC). Notre hypothèse de base reste que la BdC réduira encore le taux du financement à un jour de 50 points de base la semaine prochaine.
Les données :
- L’emploi a continué de progresser au Canada en novembre (+51 000 postes), mais conformément aux tendances générales des deux dernières années, le rythme n’a pas été assez rapide pour répondre à la croissance de la population active.
- Le taux de chômage a grimpé à 6,8 % après avoir chuté à 6,5 % en septembre et être resté à ce niveau en octobre. Le taux a augmenté d’un point de pourcentage par rapport à l’année précédente et de deux points de pourcentage depuis les creux enregistrés après les confinements liés à la pandémie de 2022.
- La hausse du taux de chômage est due à une nouvelle augmentation importante de la population (+80 000), mais aussi à un recul cumulatif de 0,3 point de pourcentage du taux d’activité au cours des deux mois précédents.
- La volatilité de la participation au marché du travail (et des taux de chômage) ces derniers mois est en partie liée à la volatilité des marchés du travail des jeunes à une période de l’année où la correction des variations saisonnières de ces chiffres est difficile. Le taux de chômage des personnes âgées de 25 à 54 ans, généralement plus stable, a continué d’augmenter tout au long de l’automne, gagnant encore 0,2 point de pourcentage en novembre, après des hausses modestes au cours de chacun des deux mois précédents.
- La montée du taux de chômage continue d’être alimentée, plus que d’habitude, par des recherches d’emploi plus longues pour les nouveaux venus sur le marché du travail (nouveaux arrivants au Canada et nouveaux diplômés), mais les licenciements permanents représentent toujours près de 40 % de la hausse depuis la fin de 2022.
- En novembre, la croissance de l’emploi a été relativement ferme : +54 000 postes à temps plein pour compenser une légère baisse des postes à temps partiel. La majeure partie de l’augmentation provient des emplois du secteur public (éducation et soins de santé), l’emploi dans le secteur manufacturier ayant diminué de 29 000. Le nombre d’heures travaillées a reculé de 0,2 %, bien qu’en partie en raison des conséquences des grèves.
- Toutefois, la croissance des salaires a également ralenti, passant de 4,9 % à 4,1 %. Nous continuons à penser que le rythme récent de croissance des salaires ne se maintiendra pas, compte tenu de la baisse du nombre de postes vacants (demande d’embauche) et de la hausse du taux de chômage.
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Par Nathan Janzen
En résumé :
- Les données sous-jacentes du marché du travail pour le mois de novembre sont mitigées, mais la hausse du taux de chômage (ainsi que le ralentissement de la croissance des salaires) devrait renforcer l’idée que les taux d’intérêt sont plus élevés qu’ils ne le devraient pour maintenir l’inflation au niveau de la cible fixée par la Banque du Canada (BdC). Notre hypothèse de base reste que la BdC réduira encore le taux du financement à un jour de 50 points de base la semaine prochaine.
Les données :
- L’emploi a continué de progresser au Canada en novembre (+51 000 postes), mais conformément aux tendances générales des deux dernières années, le rythme n’a pas été assez rapide pour répondre à la croissance de la population active.
- Le taux de chômage a grimpé à 6,8 % après avoir chuté à 6,5 % en septembre et être resté à ce niveau en octobre. Le taux a augmenté d’un point de pourcentage par rapport à l’année précédente et de deux points de pourcentage depuis les creux enregistrés après les confinements liés à la pandémie de 2022.
- La hausse du taux de chômage est due à une nouvelle augmentation importante de la population (+80 000), mais aussi à un recul cumulatif de 0,3 point de pourcentage du taux d’activité au cours des deux mois précédents.
- La volatilité de la participation au marché du travail (et des taux de chômage) ces derniers mois est en partie liée à la volatilité des marchés du travail des jeunes à une période de l’année où la correction des variations saisonnières de ces chiffres est difficile. Le taux de chômage des personnes âgées de 25 à 54 ans, généralement plus stable, a continué d’augmenter tout au long de l’automne, gagnant encore 0,2 point de pourcentage en novembre, après des hausses modestes au cours de chacun des deux mois précédents.
- La montée du taux de chômage continue d’être alimentée, plus que d’habitude, par des recherches d’emploi plus longues pour les nouveaux venus sur le marché du travail (nouveaux arrivants au Canada et nouveaux diplômés), mais les licenciements permanents représentent toujours près de 40 % de la hausse depuis la fin de 2022.
- En novembre, la croissance de l’emploi a été relativement ferme : +54 000 postes à temps plein pour compenser une légère baisse des postes à temps partiel. La majeure partie de l’augmentation provient des emplois du secteur public (éducation et soins de santé), l’emploi dans le secteur manufacturier ayant diminué de 29 000. Le nombre d’heures travaillées a reculé de 0,2 %, bien qu’en partie en raison des conséquences des grèves.
- Toutefois, la croissance des salaires a également ralenti, passant de 4,9 % à 4,1 %. Nous continuons à penser que le rythme récent de croissance des salaires ne se maintiendra pas, compte tenu de la baisse du nombre de postes vacants (demande d’embauche) et de la hausse du taux de chômage.
Par Nathan Janzen
En résumé :
- Le mois d’octobre est le deuxième mois consécutif au cours duquel les principales données sur le marché du travail ont été meilleures que ce que l’on craignait, en particulier le taux de chômage, qui est resté stable après avoir fléchi en septembre. Cependant, les données ont une fois de plus été moins bonnes que ne le laissaient entendre les manchettes. La demande de travailleurs a continué à ralentir, car les offres d’emploi ont diminué. Nous continuons donc de penser que la trajectoire la plus probable à court terme pour le taux de chômage est une hausse plutôt qu’une baisse.
- Nous estimons qu’il est plus urgent pour la Banque du Canada de réagir à la sous-performance de l’économie canadienne (et à la diminution des pressions inflationnistes) en décrétant des baisses de taux d’intérêt plus importantes et plus nombreuses que celles des autres banques centrales des pays avancés. Notre scénario de base prévoit que la Banque du Canada réduira encore le taux du financement à un jour de 50 points de base en décembre.
Les données :
- En octobre, 15 000 emplois ont été créés, ce qui est proche des prévisions et reste bien en deçà de l’accroissement de la population (toujours élevé : 85 000 en octobre).
- Le taux de chômage s’est toutefois maintenu à 6,5 % après avoir baissé en septembre pour la première fois depuis le mois de janvier.
- Les données sous-jacentes aux chiffres globaux de l’emploi et du chômage ont été mitigées.
- Les emplois à temps plein ont augmenté de 26 000 (progression partiellement neutralisée par la perte de 11 000 emplois à temps partiel) et les heures travaillées ont augmenté de 0,3 %.
- Le taux de chômage n’est toutefois resté stable que grâce à la diminution du taux d’activité (64,8 % contre 64,9 % en septembre et 65,1 % en août) et à un net recul du chômage chez les jeunes travailleurs (20-24 ans), qui a compensé les hausses enregistrées dans les autres groupes d’âge.
- Les données du marché du travail des jeunes ont été très volatiles, mais le taux de chômage dans la tranche d’âge de 25 à 54 ans, qui constitue l’essentiel de la main-d’œuvre, a continué d’augmenter, une nouvelle hausse (à 5,6 %) s’étant produite en octobre.
- La croissance des salaires est passée de 4,6 % en septembre à 4,9 %, mais les salaires restent en retard par rapport aux conditions économiques globales. La baisse des offres d’emploi (qui continuent de diminuer) et la hausse des taux de chômage indiquent encore que la croissance des salaires ralentira à l’avenir.
- La moyenne mobile sur trois mois du taux de chômage global a atteint un nouveau sommet postpandémie en octobre, principalement en raison d’une légère hausse de la part du chômage dû aux licenciements permanents.
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