L’Institut d’action climatique RBC et le Haut-commissariat du Royaume-Uni ont animé aujourd’hui à Ottawa une séance spéciale avec le corps diplomatique sur l’orientation de la politique climatique mondiale et sur la position du Canada pour le reste des années 2020. Voici quelques-uns des sujets dont j’ai traité lors d’une conversation animée par le haut-commissaire adjoint David Prodger :

  1. La politique climatique doit être recadrée (et peut-être remaniée) afin d’offrir des avantages directs sur le plan du coût de la vie. Je pense notamment à l’efficacité énergétique.
  2. Le mot « sécurité » pourrait bien faire partie des plus utilisés de l’année 2025. La politique climatique entraînera-t-elle un resserrement des exigences en matière de sécurité des exportations ? Nous pourrions mieux déployer nos systèmes industriels de tarification du carbone, gérés par les provinces, pour positionner les produits canadiens comme plus propres que les autres, surtout aux États-Unis et en Europe.
  3. On peut s’attendre à davantage d’alliances visant le double objectif de la sécurité énergétique et de l’action climatique. Le développement de l’approche du G7 à la coopération dans le domaine du nucléaire, par exemple, pourrait faire partie des responsabilités du Canada en tant qu’hôte en 2025.
  4. Le capital privé continuera de devancer la politique publique. Comme nous le démontrerons dans le rapport Action climatique 2025, les capitaux investis dans le climat continuent d’augmenter. Le rythme est insuffisant, certes, mais la tendance est à la hausse.
  5. L’innovation et la technologie seront des facteurs clés. Même en période de restrictions budgétaires, nous devrons investir de manière ambitieuse dans la recherche et le développement.
  6. Les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale devront assumer une plus grande part de la charge financière liée au climat pour les pays en développement. La Chine apportera-t-elle son aide ? Et comment les États-Unis réagiront-ils ?
  7. Les pays en développement continueront de faire pression à l’égard de la résilience et de l’adaptation. L’augmentation des fonds consacrés à la protection contre les catastrophes peut être bénéfique, à moins qu’elle ne se fasse au détriment de la prévention.
  8. Alors que les plus gros émetteurs de la planète, soit les États-Unis et la Chine, suivent leur propre voie, d’autres pays devront jeter des ponts entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest, les riches et les pauvres, les grands et les petits. Le Canada devrait-il encore assumer ce rôle ?

Divers pays ont exprimé avec justesse leurs préoccupations quant à l’augmentation des obstacles à l’action climatique et la nécessité de renforcer la coopération internationale malgré les divisions qui s’accentuent dans le monde.

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